Violences policières lors d’interpellation : 2 policiers condamnés à prison avec sursis dans le Val-d’Oise

Deux policiers condamnés à six et huit mois de prison avec sursis pour des violences lors d'une interpellation dans le Val-d'Oise
          Un homme avait été frappé après la découverte d'une photo d'un policier déguisé en strip-teaseuse dans son téléphone, en 2021, à Cormeilles-en-Parisis.

En 2021, à Cormeilles-en-Parisis, un homme a été agressé suite à la découverte d’une photo compromettante dans son téléphone. En effet, cette image montrait un policier déguisé en strip-teaseuse, ce qui a provoqué la colère de ses agresseurs. Cette situation a mis en lumière les tensions et les réactions violentes que peut susciter la moindre provocation, même sous forme de simple photographie. L’incident a également soulevé des questions sur la liberté d’expression et le respect de la vie privée, mettant en avant les enjeux de la vie numérique et de la diffusion d’images sans consentement.

Deux policiers condamnés pour violences sur un jeune homme en 2021

Deux policiers ont été condamnés, jeudi 1er août, à six et huit mois de prison avec sursis pour avoir frappé à coups de poing et utilisé leur pistolet à impulsion électrique contre un jeune homme, en 2021, lors d’une interpellation dans le Val-d’Oise.

Une découverte compromettante lors d’un contrôle

Lors d’un contrôle dans les parties communes d’un immeuble de Cormeilles-en-Parisis, cinq membres du groupe de sécurité de proximité du commissariat d’Argenteuil avaient découvert dans un téléphone la photo privée d’un de leurs collègues en bas résille. Le cliché circulait depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.

Le jeune propriétaire du téléphone, 19 ans, a alors subi un déchaînement de violence de la part des agents. Pendant l’intervention de 40 minutes, « il y a eu deux coups de poing, des coups de pied au niveau du genou et des coups de Taser… une quinzaine », avait décrit le jeune homme, fin juin, lors du procès, assurant ne pas s’être débattu, tétanisé par la peur. Les examens médicaux ont confirmé de multiples hématomes et contusions au niveau du visage et de la jambe gauche, ainsi que des retentissements psychologiques.

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Le pistolet à impulsion électrique utilisé 27 fois

Le procès a été marqué par l’omerta et les déclarations allusives. À l’audience, les trois fonctionnaires ont réfuté les coups. Le chef du groupe, détenteur du pistolet à impulsion électrique, a expliqué ne l’avoir utilisé qu’une seule fois « en mode contact », directement sur le jeune homme, et le reste en mode dissuasif (un déclenchement du bruit). L’analyse de l’arme a fait état de 26 déclenchements d’une seconde et d’un autre de cinq secondes.

L’instruction avait basculé grâce au témoignage d’un des cinq fonctionnaires, ostracisé depuis. Il a affirmé qu’un fonctionnaire « a mis un coup de poing » et un autre « plusieurs coups de Taser sans aucun motif ». Depuis, il a été mis en détachement de la police, à sa demande, et a déménagé dans une autre région.

Le policier condamné à huit mois de prison avec sursis simple a également l’interdiction d’exercer sur la voie publique pendant un an. Un troisième fonctionnaire, lui aussi poursuivi pour violences, a été relaxé au bénéfice du doute. Les deux autres membres de l’équipage, qui comparaissaient pour s’être abstenus d’avoir empêché les violences, ont été relaxés.

Source de l’article : Francetvinfo

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