La cour criminelle du Vaucluse a pris la décision d’autoriser la diffusion des vidéos et des photos lors des débats, permettant ainsi à la presse et au public d’assister aux audiences. Lors de la projection des neuf premières vidéos vendredi, plusieurs individus ont choisi de quitter la salle.
Le procès des viols de Mazan : des vidéos insoutenables diffusées en public
Le visionnage des premières vidéos au procès des viols de Mazan vendredi 4 octobre a été qualifié de moment très difficile par Stéphane Babonneau, avocat de Gisèle Pelicot. Le président de la cour criminelle du Vaucluse a finalement décidé d’autoriser la diffusion des vidéos et des photos en présence du public et de la presse, en précisant que cela ne se fera que lorsque nécessaire pour établir la vérité.
Alors que l’avocat de la défense, Olivier Lantelme, a qualifié les images de « puantes », Stéphane Babonneau estime quant à lui que leur diffusion est nécessaire. Face à l’indignation de Me Olivier Lantelme, qui craint un risque de dérapage contraire à l’éthique de la justice, l’avocat de Gisèle Pelicot souligne l’importance historique de ce procès qui dépasse nos frontières.
La diffusion des images « change tout »
D’après un journaliste de franceinfo présent au procès, les vidéos montrent sept hommes autour du corps inerte de Gisèle Pelicot. Neuf premières vidéos ont été diffusées devant une salle d’audience attentive, sans influencer les accusés qui maintiennent presque tous qu’ils pensaient participer à un scénario libertin.
Selon Stéphane Babonneau, cette diffusion change la donne. Alors que certains accusés affirmaient la veille qu’il était possible d’agir ainsi sous la contrainte, les images démontrent le contraire. Dans la salle d’audience, l’ex-mari de Gisèle Pelicot a avoué sa honte face à la situation.
Une nouvelle marche blanche de soutien à Gisèle Pelicot est prévue à Mazan samedi 5 octobre après-midi. Son avocat souligne que cela lui donne une responsabilité de porter la voix des victimes d’agressions sexuelles et de viols. L’audience reprendra lundi à la cour criminelle de Vaucluse.
Source de l’article : Francetvinfo