L’avocat se félicite du bonheur de ses clients, mais il exprime tout de même sa frustration quant à la lenteur de la procédure judiciaire dans l’affaire des violences policières survenues dans un Burger King parisien lors d’une manifestation des « gilets jaunes ». Il déplore le fait que cela fasse déjà un an que le parquet aurait dû prendre des mesures pour que cette instruction aboutisse enfin.
Les policiers impliqués dans des violences sur des manifestants seront jugés
Arié Alimi a exprimé son souhait de voir les policiers accusés de violences sur des manifestants être rapidement renvoyés devant le tribunal. Le parquet de Paris a requis un procès contre neuf CRS, soupçonnés d’avoir commis des violences sur des « gilets jaunes » et un journaliste dans un restaurant Burger King près des Champs-Élysées fin 2018. Les accusations portent sur des « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Selon le ministère public, les policiers auraient frappé des manifestants sans sommation.
Arié Alimi s’est dit satisfait de cette décision du parquet de Paris, mais a critiqué la durée de l’instruction qui a duré un an. Cette affaire, survenue lors de l’acte 3 des « gilets jaunes », en décembre 2018, avait suscité de vives réactions. Lors de cette manifestation, marquée par de nombreuses violences, 412 personnes avaient été interpellées et 318 placées en garde à vue. Les images des violences au Burger King avaient été largement relayées, montrant des CRS frappant violemment des manifestants.
Nicolas Mercier, journaliste ayant filmé les violences, a porté plainte contre un CRS. Il s’est dit surpris par la lenteur de la justice, près de six ans après les faits. Selon lui, les preuves sont accablantes et les mis en cause ont reconnu les faits.
Soulagement et inquiétude des parties civiles
Les avocats des victimes se sont montrés soulagés par la décision du parquet, tout en exprimant des réserves quant à la lenteur de la justice. Ils espèrent que le procès aura lieu rapidement, mais craignent des retards de la part du parquet de Paris, souvent pointé du doigt pour repousser les affaires de violences policières.
L’avocat des policiers impliqués n’a pas pu être joint pour commenter cette décision. Depuis l’ouverture de l’information judiciaire en mai 2019, plusieurs CRS ont été mis en examen pour des faits de violences volontaires. Tous seront jugés pour ces accusations.
Source de l’article : Francetvinfo